1949-1994 - Les premières tentatives d'adhésion
Premier ministre d’État du Prince Rainier III, Jacques Rueff (1896- 1978) ne ménage pas ses efforts, en 1949-1950, pour que Monaco intègre le Conseil de l’Europe.
Dès le mois de juillet 1949, alors que l’organisation vient d’être instituée par le traité de Londres le 5 mai, Jacques Rueff se rapproche de Robert Schuman (1886- 1963), ministre français des Affaires étrangères, pour obtenir son soutien. Ce dernier confirme son appui aux efforts monégasques, mais prévient cependant, le 4 août : "Toute demande d’admission exige une préparation prudente. […] Veuillez me faire confiance ; j’agirai de mon mieux". La demande officielle d’adhésion au Conseil de l’Europe est déposée par le ministre d’Etat de Monaco dès le 5 août, mais n’est pas suivie d’effet.
Des tentatives de coopération sont néanmoins engagées les années suivantes. La Principauté, qui souhaite notamment participer aux études menées sur la propriété industrielle à Strasbourg, est désignée en qualité d’observateur au Comité d’experts et une délégation monégasque est formée.
En 1970, des discussions ont lieu sur une coopération éventuelle entre Monaco et l’organisation sur plusieurs questions techniques (pollution, domaines économique, social, juridique ou culturel), sans pour autant se concrétiser, mais la Principauté adhère à l’accord partiel "EUR-OPA Risques majeurs" en 1990 et ratifie deux conventions dans le domaine de la culture et de l'environnement en 1994.