L'histoire de l'adhésion
Le Conseil de l'Europe, "famille naturelle" de la Principauté
Une volonté de reconnaissance et d'intégration dans les instances internationales
Après la Première Guerre mondiale, les rapports avec la France, pays avec lequel Monaco est étroitement lié depuis le XVIIe siècle, sont renforcés par le traité franco-monégasque du 17 juillet 1918, dit « d’amitié protectrice ». Le Gouvernement de la République française assure « à la Principauté de Monaco la défense de son indépendance et de sa souveraineté et garantit l’intégrité de son territoire comme si ce territoire faisait partie de la France. De son côté, le Gouvernement de Son Altesse Sérénissime le Prince de Monaco s’engage à exercer ses droits de souveraineté en parfaite conformité avec les intérêts politiques militaires, navals et économiques de la France ».
Par ailleurs la France doit faciliter l’accès de la Principauté aux conférences et institutions internationales, alors en plein essor, d’autant que l’attachement ancien de la Principauté aux valeurs de la paix s’était traduit, en 1903, par la création d’un Institut international de la Paix. Doté d’un territoire exigu et d’une faible population, Monaco ne parvient pourtant pas à obtenir son adhésion à la Société des Nations (SDN), précurseur de l’Organisation des Nations Unies (ONU).
Après la Seconde Guerre mondiale, l’horizon des instances internationales s’ouvre enfin pour la Principauté. Le pays adhère à l’Union internationale des télécommunications (1947), à l’Organisation mondiale de la Santé (1948) et à l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (1949), toutes trois institutions spécialisées de l’ONU. En août 1949, dès la première année du règne de Rainier III (1923-2005), la Principauté participe à la XVIIe Conférence internationale de la Croix-Rouge à Genève, lors de laquelle les conventions de Genève sont ratifiées.
En 1957, elle est admise à l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). Enfin, elle devient, en mai 1993, le 183e Etat membre de l’ONU après avoir obtenu le statut d’observateur en 1956.